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20 juin 2011 1 20 /06 /juin /2011 17:11

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Les puristes pardonneront à la novice que je suis l'inexactitude du vocabulaire. Je raconte avec mes mots.... 


Samedi j'ai assisté pour la première fois à une corrida.

J'ai toujours refusé, j'ai toujours pensé que c'était une boucherie, que l'animal n'avait aucune chance et j'ai toujours refusé de voir et, je crois même, d'entendre ce que me disaient les aficionados.

Donc samedi j'ai franchi le pas.

Autour de moi beaucoup de gens que j'apprécie s'y rendent très régulièrement et attendent ce moment avec impatience. Donc j'y suis allée.

La première des choses qui me surprend ce sont les couleurs et la foule ; les arènes sont pleines. Pas d'agitation, du brouhaha de conversations, mais tout de suite je ressens l'attention du public, je dirais presque de la concentration. La musique est présente aussi et je mets du temps à m'apercevoir que c'est un orchestre qui joue et pas une sonorisation. 

Sur le sable en bas, on annonce le taureau, 480 kg, la bête entre, elle déboule et sa force envahit tout de suite les lieux. Les toréadors immédiatement se lancent devant elle et font des passes avec leur capote, celle ci est rose, celle du matador est rouge.

Tout ce ballet est règlementé, ordonné, agencé chacun a son rôle. On affaiblit très vite la bête, picadors et banderilles puis le torero entre en scène.

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J'ai été impressionnée par la dimension dramatique du spectacle, on sent une tension, comme si on ne connaissait pas l'issue du spectacle. Mais peut être est ce parce que l'important n'est pas l'issue, mais comment on y arrive. 

Le tête à tête homme-bête est surprenant, le jeu des regards....

Il n'en reste pas moins que le taureau, dans cet enclos, n'a aucune chance, et que très vite elles lui sont enlevées. L'applaudir alors qu'il vient de mourir ne lui apporte rien, c'est je pense, un plus à la vanité de l'homme.


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commentaires

G
<br /> Jeune fille timide et n'aimant pas la violence,je ne supportait pas l'idée de mort ni que l'on tue le moindre insecte.<br /> Un jour on m'a emmenée assister à une corrida:j'étais sure de quitter très vite les arènes et pourtant...j'ai été séduite par le jeu des passes,fascinée par le duel final et tout fut si<br /> beau,dramatique que depuis j'aspire à ressentir ces émotions inattendues.<br /> Je suis toujours non violente,la mort me répugne et pourtant je vais voir des corridas où je ne supporte ni la médiocrité,ni l'acharnement de certains picadors et encore moins les mises à mort<br /> lamentables.<br /> L'acceptation ou le refus de la corrida n'a rien à voir avec les qualités humaines de l'individu.<br /> Gene de Lyon<br /> <br /> <br />
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A
<br /> <br /> J'ai bien senti en entrant dans l'arène que pour certains des spectateurs c'était une affaire d'émotion qu'ils partageaient. Et c'est ce qui me surprend le plus et qui m'exclut.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> <br />
M
<br /> Moi, je n'arrive pas à franchir le pas... Je m'y refuse aussi, je n'accepte pas. Cela me fait penser à la chanson de Cabrel : "je les entends rire comme je râle, je les vois danser comme je<br /> succombe, je ne pensais pas qu'on puisse autant s'amuser autour d'une tombe... Est-ce que ce monde est sérieux ?" je me mets à la place du toro ! Quelle empathie ! mais la partie je trouve n'est<br /> pas équitable,je pense que les chances de vaincre ne sont pas les mêmes et quand bien même, pourquoi ? Pourquoi ? Mimi<br /> <br /> <br />
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A
<br /> <br /> Je suis de ton avis le taureau n'a aucune chance. On l'affaiblit très rapidement. Mais ce qui m'est étrange et incompréhensible c'est le recueillement quasi religieux qui règne. Qu'est ce qui<br /> anime ces gens là ? Qu'est ce qu'ils ont que je n'ai pas ? Je rapproche beaucoup cela de la religion je ne crois pas, à rien, sinon à la vie, à l'homme, au vivant, et je suis toujours<br /> impressionnée par les gens qui ont la foi et que je ne comprends pas ...<br /> <br /> <br /> <br />
S
<br /> vu mon nom , tu comprendras qu'il m'est plus facile d'apprécier la corrida, avec une enfance proche des arênes d'istres : célébrer la mort d'un toro c'est aussi aimer la vie ! et être autour de lui<br /> pour l'accompagner dans son dernier voyage ! j'aime la noblesse de cet affrontement qui fini rarement par une non mise à mort !<br /> comme tu dois le savoir si le toro se bat longtemps , et que le temps donné est dépassé il restera en vie ...<br /> il y a un magnifique film des années 50 sur une histoire vraie d'un enfant qui sauve un toro de combat au mexique ;<br /> maintenant le business autour comme dans la boxe est médiocre et quelquefois sale !<br /> l'humain rend les jeux à son image (foot etc...)<br /> nous nous rapprochons de l'antique rome et de ses travers assez rapidement ; la mise à mort de l'homme et des drogues pour améliorer ses performances fait débats<br /> <br /> <br />
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A
<br /> <br /> Je comprends la position de ceux qui défendent la corrida Je crois surtout qu'il faut être né avec presque, mais je n'arrive pas à me résoudre au fait que l'on tue un être vivent juste pour le<br /> plaisir de quelques uns<br /> <br /> <br /> <br />
J
<br /> Après avoir assisté il y a très longtemps à deux corridas en Espagne même, avec des membres (masculins uniquement !) de ma famille, et y avoir pris je l'avoue un certain plaisir (El Cordobès<br /> courant après le taureau, l'insultant et l'attrapant par la queue, ou un toréador dont j'ai oublié le nom, "enfant du pays", traversant à genoux toutes les arènes au coucher du soleil face à la<br /> "bête", j'en suis "revenu" avec le recul.<br /> La raison essentielle ? Le militantisme anti-corrida de ma fille Julie, qui m'a entraîné à aller défiler à Nîmes avec Théodore Monod (et avoir passé avec lui et son gendre Christian Zuber un<br /> inoubliable moment d'humanité dans un troquet nîmois) et ensuite à rester tout près d'elle quand elle manifestait avec quelques amis courageux devant les arènes nîmoises au moment de la féria ; ils<br /> étaient protégés par 2 cordons de CRS et recevaient insultes et pire encore par derrière de la part d'excités qui étaient déjà avinés dans la place et attendaient la "boucherie".<br /> Raisons également, les articles lus sur la "mafia" des corridas, les traitements subis par les toros avant l'"heure de vérité" dans l'arène, les arguments fallacieux de ceux qui estiment que ce<br /> n'est là qu'un animal (que sommes-nous ?) et qu'il a été bien heureux et choyé pendant 5 ans dans de grasses prairies, mais aussi la magnifique chanson de Cabrel.<br /> Chacun son avis, la preuve que l'on peut en changer, et à présent aucune envie de me retrouver dans cette atmosphère (coridas et environnement) qui sous couvert de traditions ne sont qu'un exemple<br /> de la grégarité primaire dont notre espèce est malheureusement encore capable.<br /> <br /> <br />
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A
<br /> <br /> Je n'ai pas changé d'avis la corrida reste un endroit où le taureau n'a aucune chance, et où la vanité de l'homme apparait dans toute sa splendeur. Il n"empêche qu'il règne dans les arènes une<br /> atmosphère très particulière et palpable. <br /> <br /> <br /> <br />
F
<br /> Bonjour Anne marie, quelle surprise de te voir dans un tel lieu....!!!!<br /> Bravo pour ton blog, il interpelle et je te reconnais bien là.<br /> continue, ce sera toujours un plaisir de découvrir ton regard "photographique"<br /> bises<br /> <br /> <br />
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A
<br /> <br /> Oui et pour autant je n'ai pas changé d'avis mais maintenant je sais pourquoi je n'aime pas<br /> <br /> <br /> <br />